dimanche 31.07.2011, 05:04 - La Voix du Nord
On croyait l'accord conclu. Les déménageurs patienteront encore un peu avant de transporter les meubles et les cartons des organisations syndicales au Mont-Liébaut. Rien ne bougera avant septembre, ont-elles décidé après concertation.
PAR CHRISTIAN LARIVIÈRE
« On ne cherche pas la polémique mais il y a des choses qui méritent des éclaircissements », annonçait la couleur Henri Tobo, de la CGT, en sortant vendredi d'une réunion avec Sergine Guilbert, Guy Leroy de la CFDT, et Christian Antoniewicz de la CFTC. « Les représentants des autres syndicats sont en vacances. À la mairie aussi il y a des absents. On comprend que tout le monde ne soit pas disponible en ce moment. C'est pour cela que l'on préfère attendre septembre avant d'aller plus loin. » Quelques jours après avoir entendu Yvon Bultel, adjoint au maire, se réjouir d'être parvenu à boucler un dossier en souffrance depuis cinq ans, la démarche est inattendue. Les syndicats ont-ils signé les yeux fermés ? Depuis lors, ils ont épluché la convention et plusieurs points les ont fait tiquer.
« Le 1er mai, le maire nous avait promis que nous serions logés au Mont-Liébaut dans les mêmes conditions que dans la rue de Lille. Le 16 mai, Yvon Bultel nous l'avait répété dans la salle Alpern. À la lecture de cette convention, on se pose des questions », fronce le sourcil Sergine Guilbert.
Première surprise : cet accord en plusieurs pages. « On n'avait pas besoin d'un texte aussi compliqué. Plus c'est synthétique, plus c'est clair », renâcle Henri Tobo.
Premier point d'achoppement : les factures d'eau, de téléphone, d'électricité. « Le téléphone, c'est normal que chacun le paie. Mais pour le reste, dans la rue de Lille, c'était pris en charge par la mairie », observe Sergine Guilbert. Un paragraphe stipulant que le bénéficiaire prendra à ses frais les travaux d'entretien inquiète également les syndicalistes qui jusqu'ici n'avaient jamais envisagé d'avoir à remplacer sur leur trésorerie les radiateurs ou les menuiseries extérieures. Enfin, ils sont aussi chagrinés par une clause évoquant une tacite reconduction tous les cinq ans : « On ne sait jamais ce que peut nous réserver un changement de municipalité. » En formulant toutes ces remarques, les syndicats ne voudraient pas donner l'impression de traîner les pieds : « Il y a des carreaux cassés rue de Lille et on sait qu'on n'y remettra pas le chauffage », soupire Sergine Guilbert. Personne ne refuse de déménager, assure Christian Antoniewicz : « On demande à la mairie de respecter ses engagements, tout simplement. » •